Métonymie

Par Camille Porodou

DEFINITION :

     Il s’agit de faire dériver un concept juridique par un lien logique entre le terme exprimé et le terme qu’il remplace. Il existe plusieurs sortes de métonymie : la métaphore, l’ellipse et la synecdote.

    APPLICATION :

     Par exemples, l’action comme agir est devenue un droit d’agir ; le contrat de procédure est utilisé pour un accord entre les parties et le juge alors que juridiquement il ne s’agit pas d’un contrat. La propriété est utilisée pour le droit de propriété comme pouvoir ou objet. Par ailleurs lorsqu’un avocat dit qu’il revêt la robe, il devient avocat.

Le préambule de la Constitution de 1958 indiquant que « Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu’aux droits et devoirs définis dans la Charte de l’environnement de 2004 »

DEVIENT :

« Le Français proclame solennellement son attachement aux Droits à et aux principes tels qu’ils ont été définis par la Déclaration, confirmée et complétée par le Préambule, ainsi qu’aux droits et devoirs définis dans la Charte ».

Ou

« La France proclame fermement solennellement son attachement aux Droits à et aux principes et à ses garantis tels qu’ils ont été définis par la Déclaration, confirmée et complétée par le Préambule, ainsi qu’aux droits et devoirs définis dans la Charte et le conseil constitutionnel aussi ».

COMMENTAIRE :

Le mot propriété renvoie à quelque chose de congruent alors que l’emploi du mot robe implique un contexte.  Dans la métaphore, il y a une rupture liée à l’imaginaire : la force et le lion. La métonymie de la propriété serait plutôt une synecdote. La coexistence de sens différent ne fait-elle pas la respiration du droit ? On se loge dans les interstices des normes quand on interprète.